159: Méthodes d'organisation : lesquelles fonctionnent vraiment ?
Dans cet épisode, on est de nouveau avec Louis pour parler d’organisation : ce qui marche pour nous, ce qui ne marche pas du tout, et toutes les méthodes qu’on a testées avec plus ou moins de succès. On partage nos routines, nos astuces (comme la méthode Pomodoro ou les to-do lists), nos contradictions, et notre besoin de rester souples. En bonus, on vous raconte la routine (très) matinale d’Amélie Nothomb et le joli projet musical que Louis a mené grâce à sa régularité.
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📚 La minute culture : Amélie Nothomb (https://fr.wikipedia.org/wiki/Am%C3%A9lie_Nothomb)
On vous parle de l’écrivaine belge Amélie Nothomb, connue pour sa discipline impressionnante.
🎵 À écouter :
➡️ EP Seasons de Louis sur les plateformes de streaming (https://ffm.to/arbrb2k?fbclid=PAZXh0bgNhZW0CMTEAAafeJY5PiHhwZ62PdsvPsMPXHtNXTkptYhardG_kUa3g9cN1LwWCWSyeW7a-5w_aem_d7n3Vai4e8YggST1DnL0SA)
Transcript
Intro
Judith:
[0:18] Bonjour tout le monde et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Easy French. On se retrouve après deux semaines de pause. Et aujourd'hui, c'est de nouveau avec mon ami Louis que j'enregistre cet épisode.
Louis:
[0:35] Bonjour à tous, les amis.
Judith:
[0:37] Alors aujourd'hui, on va parler d'organisation. Non pas parce que je suis quelqu'un de très organisée, mais parce que toi, Louis, tu es la personne la plus organisée que je connais.
Louis:
[0:51] Ah bon ? C'est peut-être juste une image que t'as. Moi, je n'ai quand même pas forcément l'impression d'être le plus organisé de la Terre. Mais bon, on va en parler.
Judith:
[0:59] Vous allez voir.
Top ou flop ?
Judith:
[1:05] On commence cette rentrée par une nouvelle section, inspirée de nos amis d'Easy German. Cette section s'appelle Top ou Flop. Et tu vas nous dire ce que tu penses de ces quelques techniques d'organisation qui sont très en vogue.
Louis:
[1:25] Ok.
Judith:
[1:25] Tu auras juste à me dire si tu penses que c'est un top ou un flop.
Louis:
[1:29] Ok, c'est parti.
Judith:
[1:31] Alors le premier, la technique Pomodoro. C'est de travailler, ou en tout cas d'être productif sur des périodes de temps chronométrées. Alors, en fonction des gens, ça peut être 25 minutes, 30 minutes, 40 minutes. Et ensuite, de faire une courte pause, 5 à 10 minutes, puis reprendre.
Louis:
[1:52] D'accord, je ne savais pas du tout que c'était ça. Mais ok, d'accord. Moi, j'ai juste une sorte de minuteur manuel qui peut aller jusqu'à une heure. Et je fais souvent des sessions ou de 45 minutes, c'est vrai, ou des sessions d'une heure. et je me dis, j'ai cette tâche-là, bon, il faut que j'y consacre 45 minutes, je coupe le portable et jusqu'à ce que ça sonne, je me concentre sur cette tâche-là.
Judith:
[2:20] Alors, technique Pomodoro, top ou flop ?
Louis:
[2:23] Moi, c'est la seule technique vraiment qui marche pour moi. Depuis que j'ai le Pomodoro, je suis devenu beaucoup plus efficace, en tout cas. C'est la seule méthode, je pense, que j'utilise pour ne pas partir dans tous les sens. Parce que je pense qu'aujourd'hui, avec le téléphone portable, c'est très compliqué de rester concentré longtemps. Et puis, ça rappelle un peu, je pense, l'enfance. Quand on est petit et qu'on a les cours, il y a la sonnerie, on a le cours de maths pendant une heure, ça sonne et on peut passer à autre chose. En fait, je pense que je reproduis ça, sauf que je ne suis plus à l'école.
Judith:
[2:55] Deuxième technique. Time blocking.
Louis:
[2:59] Alors, je ne connais pas du tout.
Judith:
[3:00] C'est un nom un peu galvaudé pour dire plage horaire, en gros. On bloque une matinée, on bloque plusieurs heures dans sa journée pour faire une tâche. En fait, c'est travailler par bloc de temps. (Ok) Donc ça, tu ne fais pas du tout.
Louis:
[3:14] Moi, j'ai déjà essayé de faire ça, ça ne marche pas. Donc, je dirais flop parce que, par exemple, si je me dis pendant cette matinée, je vais faire mon piano ou, faire ce mixage-là, vu que c'est pas défini, je vais traîner, jevais pas être efficace. Et qu'est-ce que ça veut dire la matinée ? Ça peut être de 9h à midi, ça peut être de 10h à 11h. Enfin, finalement, je suis pas efficace parce que je n'ai pas le sentiment d'urgence de le faire. Donc flop pour moi.
Judith:
[3:39] Moi, je suis entièrement d'accord avec toi. Je dirais flop aussi sur celle-là. C'est trop vague. Troisième méthode, la matrice d'Eisenhower.
Louis:
[3:47] Ça a l'air très, très compliqué tout ça. La matrice Eisenhower en même temps, je ne sais pas ce que c'est.
Judith:
[3:52] La matrice d'Eisenhower, c'est l'idée d'avoir quatre cases pour noter les tâches qu'on a à faire. Et en haut à gauche, il y a tout ce qui est important et urgent. Toujours en haut à droite, il y a important et non urgent. Et ensuite, pas important et pas urgent, et important mais pas urgent. Et l'idée, c'est de se dire qu'une fois qu'on a mis toutes les tâches qu'on a à faire dans cette matrice, on se concentre sur ce qui est important et urgent dans un premier temps. Ensuite, urgent mais pas important, parce qu'il faut le faire vite. et ce qui n'est pas important et pas urgent, l'idée, c'est de réussir à déléguer cette tâche. C'est une espèce d'image mentale de répartition des tâches pour savoir un peu par où on commence. Parce que parfois, c'est un peu dur de savoir par où on commence.
Louis:
[4:35] Oui, c'est vrai. De mon côté, je pense que je dirais flop parce que souvent, les choses qui ne sont pas très urgentes et pas importantes, c'est souvent des choses sympas à faire, qu'on a envie de faire. J'aurais la sensation d'avoir au moins fait quelque chose et je serais déjà content pour ça et ça peut encore plus me motiver pour après faire les choses importantes et urgentes.
Judith:
[4:55] Je pense exactement comme toi.
Louis:
[4:57] Ah, ok.
Judith:
[4:57] Ouais ? Et parfois, il faut juste commencer.
Louis:
[5:00] Voilà.
Judith:
[5:01] Donc, je dirais comme toi, flop. Et alors, dernière méthode.
Louis:
[5:04] Ok.
Judith:
[5:05] La règle des deux minutes. Tu sais pas ce que c'est ?
Louis:
[5:08] Non, je sais pas ce que c'est.
Judith:
[5:09] Alors, la règle des deux minutes, c'est quelque chose que j'aimerais bien réussir à faire. Mais c'est super dur. L'idée, c'est de se dire, si ça prend moins de deux minutes, je le fais tout de suite. Si la tâche que je dois faire prend moins de deux minutes, je le fais tout de suite, je repousse pas. Donc, moi, j'ai envie de dire gros top. On se rend compte qu'il y a plein de choses qui prennent moins de deux minutes mais juste on n'a pas envie. Et de s'astreindre à se dire si le faire prend moins de deux minutes je le fais tout de suite.
Louis:
[5:34] Quand tu dis ça à la règle de deux minutes ça me fait penser surtout aux gens qu'on doit contacter tu sais, on reçoit un message et on se dit je répondrai plus tard et en fait ça traîne dans la tête etc, mais en même temps on n'a pas envie d'être forcément tout le temps dérangé mais quand c'est des, messages ou un appel où on peut répondre rapidement, c'est vrai qu'il faut le privilégier sinon c'est vrai que ça traîne dans la tête et ça prend une minute de dire oui, non, coucou, juste répondre et pouvoir passer à autre chose après.
Judith:
[6:00] C'est juste que parfois, ces messages, ils nous interrompent dans des tâches importantes. Et c'est vrai que les interruptions de tâches...
Louis:
[6:07] Ou alors, il faut se prévoir un temps. Maintenant, j'ai le temps, je coupe le téléphone pendant que je fais une action. Et après, je le rallume. Et là, c'est plein de petites choses que je peux faire en deux minutes que je groupe ensemble.
Judith:
[6:18] Donc, on était plutôt d'accord sur les deux tops, la méthode Pomodoro et peut-être la règle des deux minutes et deux Flop, Time Blocking et la matrice d'Eisenhower.
Louis:
[6:28] Deux partout.
Judith:
[6:29] Alors on va pouvoir passer du coup, au vif du sujet.
Le sujet de la semaine
Judith:
[6:38] J'ai décidé qu'aujourd'hui, tu étais notre référent organisation.
Louis:
[6:43] Ok.
Judith:
[6:44] Alors, j'ai quelques questions à te poser.
Louis:
[6:47] Ok, je t'écoute.
Judith:
[6:48] Est-ce que tu penses que l'organisation, c'est un truc un peu inné ou c'est une compétence qui peut s'apprendre ?
Louis:
[6:55] Je pense que c'est quelque chose qui s'apprend. Tu penses qu'on naît organisé ou pas ?
Judith:
[7:00] Je pense qu'il y a des gens plus organisés naturellement que d'autres. Ça, il y a des gens qui ont besoin d'ordre, que tout soit carré.
Louis:
[7:07] Oui, c'est vrai. Donc, ça vient aussi de l'éducation. Si par exemple, tu es avec des parents qui peuvent être artistes, souvent, les enfants, soit ils vont complètement là-dedans, soit ils ont vraiment besoin d'ordre et ils finissent militaires ou dans l'armée parce qu'ils ont vraiment besoin de cadre. Ou des fois, c'est l'inverse, mais je pense que ça influe pas mal l'éducation que tu reçois. Je pense que je suis devenu organisé aussi parce qu'on m'a beaucoup dit « range ta chambre, tu perds tout ».
Judith:
[7:32] Ah ouais ?
Louis:
[7:32] Oui, il fallait tout le temps que je re-range ma chambre. Je perdais énormément de choses. Je ne sais pas combien de clés j'ai perdues, combien de portefeuilles j'ai perdus.
Judith:
[7:40] C'est vrai ?
Louis:
[7:40] Oui, carrément, quand j'étais petit. Et donc, je crois que ça m'a poussé à faire le truc inverse. Et puis après, avec les études, j'écris très mal. J'avais plein de feuilles volantes de partout. On ne comprenait rien dans mes cahiers. J'étais très, très désordonné. Et après, quand j'ai redoublé ma première, j'ai essayé de mettre beaucoup de cadre. Parce que je crois qu'on m'a répété plein de fois que je n'étais pas ordonné.
Judith:
[7:58] OK. Alors, moi, on m'a toujours dit que j'étais désordonnéa, mais ça a rien changé.
Louis:
[8:05] Mais pourtant, en médecine, t'es obligée un peu d'être quand même organisée. Tous les trucs que tu dois apprendre, en peu de temps, t'es obligée de t'organiser, non ? Comment t'as fait ?
Judith:
[8:13] Oui, alors ça...
Louis:
[8:14] C'est un mystère.
Judith:
[8:15] Non, c'est pas un mystère. C'est 100% dû à la méthode Pomodoro.
Louis:
[8:18] OK. Donc, t'étais quand même assez organisée, finalement. C'est les études qui nous poussent aussi à être très organisé.
Judith:
[8:24] Non ? Non, j'ai fait ce que je pouvais. Je travaillais en session de 25 minutes, parce que je ne pouvais pas me concentrer plus que 25 minutes. Mais j'enchaînais les 25 minutes comme ça, avec plus ou moins de pauses. Mais de là à dire que j'étais ordonnée, non, mes classeurs, c'était n'importe quoi. Je n'avais pas de journée typique. C'était vraiment comme je le sentais.
Louis:
[8:43] Mais là, aujourd'hui, par exemple, avec Easy French, avec les vidéos, avec les podcasts qu'il faut publier régulièrement, tu es un peu obligée d'être plus organisée.
Judith:
[8:52] Oui, c'est vrai. Mais c'est aussi pour ça que j'aime avoir des cadres imposés de l'extérieur. On n'est pas d'accord sur ce point. Tu penses que l'organisation, c'est une compétence qui s'acquiert. Non, je suis d'accord avec toi sur ça. On peut devenir plus organisé mais il y a des gens qui...
Louis:
[9:09] C'est plus difficile ou peut-être ils ont moins besoin... Après ça dépend organisé dans quoi. Je pense à ma femme qui est extrêmement organisée, àmon avis dans son travail Quand je vois ses classeurs, ses cahiers, c'est assez impressionnant. Alors qu'à la maison, beaucoup moins, t u vois, il va un peu en mettre partout. Et moi, je vais tout bien ranger derrière. Alors que je sais que dans son travail, elleest extrêmement carrée.
Judith:
[9:29] Ok. Alors je sais pas si t'as déjà entendu ça. Mais moi, sur les réseaux sociaux, j'ai déjà vu des gens parler d'organisation et dire qu'une journée commence la veille. Et que c'est en préparant bien sa journée la veille qu'on peut passer une journée productive et être correctement organisé. Alors que si on attend le matin pour décider ce qu'on va faire de sa journée, on perd déjà beaucoup de temps et d'énergie.
Louis:
[9:53] Je suis totalement d'accord avec ça. Sinon, je sais que quand je n'ai pas préparé ma journée la veille, c'est un peu fichu.
Judith:
[9:59] Tum'as jamais dit ça.
Louis:
[10:01] La veille, j'ai un petit carnet où j'écris les choses que je vais faire le lendemain, comment je vais l'organiser dans la journée. Et c'est juste un moteur pour me lever le matin, tout simplement. Parce que si je ne sais pas vraiment ce que je vais faire le matin, je vais traîner dans le lit, je vais scroller sur Instagram.
Judith:
[10:13] En fait, le fait de savoir ce que tu as à faire, ça t'aide à te lever.
Louis:
[10:16] Oui.
Judith:
[10:16] Ça pourrait être, oh là là, j'ai tout ça à faire, j'ai pas envie de me lever.
Louis:
[10:21] Non. Et si je ne sais pas ce que je fais, y compris les week-ends, je vais me détester un peu. Je ne vais rien faire, je ne vais pas être très efficace, je vais être un peu mou. Et à la fin de la journée, je vais me dire, j'étais vraiment nul aujourd'hui, c'était vraiment une journée que je n'ai pas du tout bien anticipée. Que la veille, je sais à peu près comment ça va se passer. Toi, tu ne fais pas ça du tout ?
Judith:
[10:41] Non, pas du tout. C'est vraiment quand je me réveille le matin, je me dis, bon alors, par quoi on commence ? C'est vrai qu'en fait, je pense que je perds beaucoup de temps et d'énergie, parce que le matin, c'est quand même un moment où on est rechargé. Et donc, je me dis en fait, si le matin, je savais déjà exactement ce que je devais faire, je pourrais tout de suite commencer et utiliser mon énergie à faire, plutôt qu'à planifier.
Louis:
[11:04] Après, quand je me lève le matin, dans ma tête, j'ai l'ordre, dans quel ordre je vais le faire. Mais franchement, les trois quarts du temps, c'est pas du tout respecté. Mais au moins, ça me donne une direction. Je me dis, il faut absolument que je fasse ça. Typiquement, un truc très important. À chaque fois, je me dis, il faut que je le fasse en premier. Je le fais jamais en premier. Ça arrive souvent que je fasse des choses qui me plaisent beaucoup plus.
Judith:
[11:22] C'est marrant parce que je crois que c'est Churchill qui disait, on suit jamais un plan, mais c'est toujours hyper important de planifier.
Louis:
[11:29] Ouais, je suis d'accord.
Judith:
[11:30] Un truc comme ça.
Louis:
[11:31] Ouais, je suis totalement d'accord avec ça, en tout cas. C'est bien de savoir à peu près où on va, Après, dans quel ordre, finalement, ça dépend typiquement de notre humeur le matin.
Judith:
[11:40] En fait, il faut être flexible, il faut avoir un plan, mais s'adapter un peu à ses envies, ses besoins.
Louis:
[11:46] Oui, c'est ça.
Judith:
[11:47] OK. Bon, alors, toi qui disais que tu n'étais pas très organisé, on vient de voir que tu as ton carnet où tu écris tout à l'avance, tu te réveilles le matin, tu sais exactement ce que tu dois faire. Vous commencez à comprendre de quoi je vous parle, les amis. Alors, question Louis. Est-ce que tu penses qu'il faut tout planifier dans le détail ou au contraire, garder beaucoup de flexibilité, justement, comme on disait.
Louis:
[12:10] Quand tu dis tout planifier dans le détail, ça me fait penser que, par exemple, quand je veux travailler mon piano, si j'écris dans mon petit cahier pour le lendemain, faire du piano, jevais rien faire.
Judith:
[12:26] Je sais où tu veux en venir.
Louis:
[12:27] Et si j'écris, il faut que je travaille le morceau de Satie pour la deuxième ligne enfin si j'ai un truc très concret de ce que je dois faire, je vais le faire. Mais je ne sais pas combien de fois j'ai écrit faire du piano ou faire une composition ou... Et ben souvent, des fois, ça peut donner quelque chose. Mais si je ne sais pas vraiment ce que je dois faire, même si je me dis que c'est bien si je le fais, jevais pas le faire. J'aime bien des fois avoir des actions très précises sur quoi travailler. Si tu dis, je ne sais pas, ranger la maison, tu peux dire, ranger la maison, je ne sais pas trop ce que c'est. Mais si tu écris faire la lessive, nettoyer l'évier, je ne sais pas, des trucs très précis, tu les feras. En tout cas, moi, ça marche comme ça. Il faut vraiment que j'écrive des choses précises. Donc, ce n'est peut-être pas exactement sur la flexibilité, mais c'est plus sur le détail de ce qu'on...
Judith:
[13:18] Les tâches concrètes. Sinon, on les fait pas. Comme faire du sport.
Louis:
[13:22] Voilà, c'est ça, typiquement.
Judith:
[13:23] Si on n'a pas dit, je vais faire 20 minutes de running, vraiment quelque chose de spécifique et chiffré, limite. Ça, c'est un vrai conseil qu'on entend hyper souvent et c'est vrai complètement. Et l'exemple de ranger la maison, mais typiquement, ranger la maison, ça...
Louis:
[13:40] Ça fait peur en plus. Ranger la maison, tu te dis, oh là là, dans quoi je m'embarque ? Tu te dis, il faut juste...
Judith:
[13:46] Passer l'aspirateur, vider le lave-vaisselle, des tâches hyper concrètes. Ok, ça c'est un vrai conseil de mec organisé. Ok, une dernière question, Louis. Je sais que c'est quelque chose de très personnel, dans le sens où c'est propre à chacun. Mais est-ce que toi, tu as des recommandations d'outils, comme par exemple Notion, Trello, ce genre de choses, tenir des carnets ? Bon, c'est que tu adores, mais est-ce que tu as des outils comme ça à recommander ?
Louis:
[14:15] Moi, je suis trop à l'ancienne là-dessus. C'est vrai que je n'ai pas beaucoup de... Enfin, pour m'organiser, si, j'ai Google Agenda.
Judith:
[14:21] Ok, ça, c'est un vrai outil, ça.
Louis:
[14:22] Ah, ok.
Judith:
[14:23] Il y a des gens qui se basent que sur ça, qui mettent tout dedans.
Louis:
[14:25] Ah oui, moi, je mets tous les rendez-vous, c'est tout dans mon agenda.
Judith:
[14:28] Et alors, est-ce que dans ton Google Agenda, tu as des couleurs en fonction des rendez-vous ? Si c'est un rendez-vous médical, un rendez-vous pro, un truc un peu loisir ?
Louis:
[14:40] Non.
Judith:
[14:40] T'as pas de code couleur ?
Louis:
[14:41] Non, je n'ai aucun code couleur, c'est le bleu classique. Mais c'est juste pour me souvenir. En fait, c'est parce que je donne beaucoup de cours de piano. J'ai eu une quinzaine d'élèves par semaine. Et donc, évidemment, les élèves, des fois, ça change, ça s'annule. Il faut que je note tout, sinon c'est sûr que je ne vais pas rechercher dans les conversations. Et après quand il y a beaucoup de projets qui sont pour dans un mois, dans deux mois évidemment je note tout là-dessus il y a une période où sur ce Google Agenda je notais mes trucs de travail, mes tâches précises de la journée, j'ai fait ça, après j'ai arrêté parce que ça devenait un peu illisible et que quand tu te mets en mode mois sur Google Agenda, ils peuvent te mettre que trois actions et après ils mettent plus et tu peux pas bien voir, et moi je l'utilise que en mode mois.
Judith:
[15:24] Pour avoir une vision plus globale.
Louis:
[15:26] Voilà, du mois, je suis tout le temps en mode mois.
Judith:
[15:28] Donc, pour la vision globale, Google Agenda.
Louis:
[15:30] C'est ça.
Judith:
[15:31] Et donc, quand on arrive à l'organisation...
Louis:
[15:33] La vision de tous les jours, à côté de mon bureau, j'ai toujours un carnet avec des petits tirets, les trucs que je dois faire la journée et je barre dès que je le fais.
Judith:
[15:40] Donc, des to-do list.
Louis:
[15:42] Je fais que des to-do list. Ma vie, c'est des to-do list. J'essaye de faire des programmes plus allégés. Je ne vais pas noter quatre trucs à faire le matin. J'ai en noté deux ou trois et si j'en fais deux, c'est super. Et je mets juste des tirets et après, c'est moi qui choisit sur mon minuteur combien de temps ça va durer.
Judith:
[15:57] Ok.
La minute culture
Judith:
[16:03] En préparant cet épisode, on a cherché une référence culturelle en rapport avec l'organisation, en se disant qu'il devait y avoir un artiste, un écrivain français qui avait une manière de s'organiser un peu particulière. Et Louis, tu as pensé à quelqu'un ?
Louis:
[16:20] J'ai pensé à Amélie Nothomb, qui est une écrivaine très connue en France.
Judith:
[16:26] Très, très, très connue. Prolifique.
Louis:
[16:29] Très, très prolifique. Pour la rentrée littéraire en septembre, depuis les années 90, Elle sort toujours un nouveau livre par an. Elle raconte dans ses interviews que souvent, elle en écrit deux, voire plus, et elle en choisit un qui est publié.
Judith:
[16:42] Impressionnant. Cette femme est impressionnante.
Louis:
[16:44] Elle est vraiment impressionnante et elle a une routine complètement délirante qu'elle détaille toujours très précisément. Alors déjà, elle boit un demi-litre de thé noir au réveil à quatre heures du matin. et de 4h du matin à 8h, c'est là où elle écrit. Elle se lève quand même extrêmement tôt par rapport à la majorité des Français. Et son thé, elle le laisse infuser jusqu'à ce qu'il soit infect, amer, pour qu'il lui fasse, comme elle dit, exploser la tête. Et c'est grâce à ce shoot, comme elle dit, elle arrive à sauter du lit et de vraiment pouvoir travailler de manière extrêmement concentrée de 4h du matin à 8h tous les jours.
Judith:
[17:27] Tous les jours.
Louis:
[17:28] Tous les jours sans pause, ce qui est assez impressionnant.
Judith:
[17:31] Ouais.
Je râle, tu râles, nous râlons
Judith:
[17:37] Et en fait, ça m'amène à ce sujet, Louis, parce que j'ai envie de râler sur ça. Alors, ça fonctionne pour Amélie Nothomb, tant mieux pour elle. Elle a trouvé la méthode qui fonctionne pour elle. Mais c'est vrai que sur les réseaux sociaux, on voit souvent cette injonction à se lever de plus en plus tôt avec ce qu'on appelle le miracle morning routine, etc. Mine de rien, je ne suis pas certaine que ce soit quelque chose qui fonctionne pour tout le monde et ce n'est pas parce qu'on est plus efficace le soir que le matin qu'on est moins organisé.
Louis:
[18:13] Je suis totalement d'accord. Je pense qu'on a chacun moment où on est efficace. Ça dépend vraiment des personnes, des personnes qui peuvent être très efficaces le soir, voire tard à la nuit, où ils sont vraiment très très concentrés, d'autres très tôt le matin quand ils se réveillent. L'après-midi, c'est quand même un peu plus rare. Moi, je sais que l'après-midi, c'est terrible. 14h, 15h, c'est horrible. C'est vraiment... Il y a vraiment un trou. Même si je me force à y être, je sais que je serai un peu mou et que ça repartira vers 15h, 16h, jusqu'à 18h, 19h. Là, je suis vraiment efficace.
Judith:
[18:44] En tout cas, le message, c'est que si avant 8h, vous n'avez pas pris une douche froide, couru 6 kilomètres et fait 50% de votre to-do list, vous avez quand même des chances de réussir votre journée. Tout n'est pas perdu.
Louis:
[18:58] Oui, je pense aussi.
Les ondes joyeuses
Judith:
[19:05] Pour conclure sur une note joyeuse, Louis, toi qui es quelqu'un de très organisé, est-ce que tu dirais qu'il y a des réussites ? Ou est-ce que tu pourrais nous raconter une de tes réussites que tu attribues à ton organisation ?
Louis:
[19:19] Oui, je pensais à quelque chose pendant toutes ces années, j'ai fait des étudesde composition de musique de film. Je devais chaque semaine composer quelque chose. C'était encadré avec un professeur, on était plusieurs élèves, donc on se montrait chacun nos trucs. donc il n'y avait qu'une sorte d'émulation qui nous poussait quand même à faire. Quand j'ai eu mon diplôme, j'ai eu peur de m'arrêter en fait. C'était un peu un saut dans le vide, je me suis dit, est-ce que je vais garder cette motivation-là ? Et donc je me suis obligé, pendant toute l'année qui a suivi, toutes les semaines, il faut que j'arrive à mettre une musique de une ou deux minutes, quelque chose de petit, mais il faut que j'arrive à la fin de la semaine à produire quelque chose dont je sois fier. Et je suis assez content parce que pendant toute cette année-là, j'ai vraiment réussi à tenir ça et ça a même donné naissance à un EP de 4 titres. Donc sur les, je ne sais pas, les 40 morceaux que j'avais faits, il y en a 4 vraiment que je trouvais qu'il y avait une cohérence et j'en ai fait un EP.
Judith:
[20:09] C'est quoi un EP ?
Louis:
[20:10] Un EP, c'est un disque d'entre 4 et 8 titres, je dirais.
Louis:
[20:14] Et donc là, j'en ai tiré un projet qui n'a vraiment été que composé de cette manière-là où, en fait, je m'obligeais, pour le coup, c'était tous les matins, avant d'aller travailler. Je travaillais dans un autre studio, donc de 8h à 10h. j'allais très tôt au studio et je me disais allez j'ai deux heures pour composer quelque chose, je le retravaillais toute la semaine et le vendredi il fallait que ça soit terminé.
Judith:
[20:35] Et t'as tenu pendant un an ?
Louis:
[20:37] J'ai tenu ça ouais pratiquement pendant un an et après j'ai pas tenu ça, les autres années après j'ai eu d'autres projets, d'autres choses où je pouvais pas m'astreindre à ce rythme là et cette année j'ai envie de refaire ça. Cette année j'ai envie de me remotiver à faire ça. Ma première semaine a été très productive, je suiscontent. Mais oui, après pendant un ou deux ans c'était beaucoup plus compliqué de garder ce rythme-là. J'étais content parce que j'ai tenu le coup après les études, j'ai quand même réussi à garder un bon rythme de création.
Judith:
[21:01] Ok. Et cette EP, il s'appelle comment ? On peut le trouver où ?
Louis:
[21:04] Alors, il s'appelle Season, comme les saisons, en français. Et c'est quatre morceaux un peu, je dirais, lo-fi, entre lo-fi, Hip-Hop. C'est instrumental. Il y a des petites voix, mais c'est surtout un projet instrumental.
Judith:
[21:19] Donc, c'est une bonne playlist pour travailler, ça ?
Louis:
[21:21] Ah bah oui, c'est parfait pour travailler, exactement.
Judith:
[21:25] On vous mettra le lien de cetEP sur les plateformes de streaming, dans les shownotes de cet épisode. Merci, Louis, encore une fois, d'avoir accepté d'enregistrer ce podcast avec moi et de nous avoir promulgué tous tes précieux conseils.
Louis:
[21:42] Merci à toi pour cette nouvelle invitation.
Judith:
[21:45] À bientôt, les amis. On vous dit à la semaine prochaine. Et pour ceux qui sont membres du podcast Easy French, on vous dit à tout de suite dans le bonus où on va continuer de papoter avec Louis.
Louis:
[21:57] À bientôt les amis !
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