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Easy French: Learn French through authentic conversations | Conversations authentiques pour apprendre le français

Hélène & Judith
Easy French: Learn French through authentic conversations | Conversations authentiques pour apprendre le français
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  • 159: Méthodes d'organisation : lesquelles fonctionnent vraiment ?
    Dans cet épisode, on est de nouveau avec Louis pour parler d’organisation : ce qui marche pour nous, ce qui ne marche pas du tout, et toutes les méthodes qu’on a testées avec plus ou moins de succès. On partage nos routines, nos astuces (comme la méthode Pomodoro ou les to-do lists), nos contradictions, et notre besoin de rester souples. En bonus, on vous raconte la routine (très) matinale d’Amélie Nothomb et le joli projet musical que Louis a mené grâce à sa régularité. Interactive Transcript and Vocab Helper Support Easy French and get interactive transcripts, live vocabulary and bonus content for all our episodes: easyfrench.fm/membership Open the Interactive Transcript (https://play.easyfrench.fm/episodes/s0f1ra5b93po5zk3s1yj0) Download transcript as HTML (https://www.dropbox.com/scl/fi/s0f1ra5b93po5zk3s1yj0/easyfrenchpodcast159_transcript.html?rlkey=3d7rl31ursev1xdiag5gkie1y&st=wufmm5ms&dl=1) Download transcript as PDF (https://www.dropbox.com/scl/fi/occmnsjfhjkgohy96o1hz/easyfrenchpodcast159_transcript.pdf?rlkey=j0yi2z4t0waopxxe8oottp0et&st=avjm00hv&dl=1) Download vocab as text file (https://www.dropbox.com/scl/fi/9mee6vzp7tnnxf5xaetp8/easyfrenchpodcast159_vocab.txt?rlkey=a7fj7fxio0r3c7w3vk74z6e52&st=xtdde15b&dl=1) Download vocab as text file with semicolons (https://www.dropbox.com/scl/fi/eoobsqyzij8yf0i8jwd7t/easyfrenchpodcast159_vocab-semicolon.txt?rlkey=5qa57wwhb5jbywb30xdwwk96u&st=v5ro6xc6&dl=1) (for flashcard apps) Subscribe using your private RSS feed to see the transcript and vocabulary helper right in your podcast app while you listen. Show Notes 📚 La minute culture : Amélie Nothomb (https://fr.wikipedia.org/wiki/Am%C3%A9lie_Nothomb) On vous parle de l’écrivaine belge Amélie Nothomb, connue pour sa discipline impressionnante. 🎵 À écouter : ➡️ EP Seasons de Louis sur les plateformes de streaming (https://ffm.to/arbrb2k?fbclid=PAZXh0bgNhZW0CMTEAAafeJY5PiHhwZ62PdsvPsMPXHtNXTkptYhardG_kUa3g9cN1LwWCWSyeW7a-5w_aem_d7n3Vai4e8YggST1DnL0SA) Transcript Intro Judith: [0:18] Bonjour tout le monde et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Easy French. On se retrouve après deux semaines de pause. Et aujourd'hui, c'est de nouveau avec mon ami Louis que j'enregistre cet épisode. Louis: [0:35] Bonjour à tous, les amis. Judith: [0:37] Alors aujourd'hui, on va parler d'organisation. Non pas parce que je suis quelqu'un de très organisée, mais parce que toi, Louis, tu es la personne la plus organisée que je connais. Louis: [0:51] Ah bon ? C'est peut-être juste une image que t'as. Moi, je n'ai quand même pas forcément l'impression d'être le plus organisé de la Terre. Mais bon, on va en parler. Judith: [0:59] Vous allez voir. Top ou flop ? Judith: [1:05] On commence cette rentrée par une nouvelle section, inspirée de nos amis d'Easy German. Cette section s'appelle Top ou Flop. Et tu vas nous dire ce que tu penses de ces quelques techniques d'organisation qui sont très en vogue. Louis: [1:25] Ok. Judith: [1:25] Tu auras juste à me dire si tu penses que c'est un top ou un flop. Louis: [1:29] Ok, c'est parti. Judith: [1:31] Alors le premier, la technique Pomodoro. C'est de travailler, ou en tout cas d'être productif sur des périodes de temps chronométrées. Alors, en fonction des gens, ça peut être 25 minutes, 30 minutes, 40 minutes. Et ensuite, de faire une courte pause, 5 à 10 minutes, puis reprendre. Louis: [1:52] D'accord, je ne savais pas du tout que c'était ça. Mais ok, d'accord. Moi, j'ai juste une sorte de minuteur manuel qui peut aller jusqu'à une heure. Et je fais souvent des sessions ou de 45 minutes, c'est vrai, ou des sessions d'une heure. et je me dis, j'ai cette tâche-là, bon, il faut que j'y consacre 45 minutes, je coupe le portable et jusqu'à ce que ça sonne, je me concentre sur cette tâche-là. Judith: [2:20] Alors, technique Pomodoro, top ou flop ? Louis: [2:23] Moi, c'est la seule technique vraiment qui marche pour moi. Depuis que j'ai le Pomodoro, je suis devenu beaucoup plus efficace, en tout cas. C'est la seule méthode, je pense, que j'utilise pour ne pas partir dans tous les sens. Parce que je pense qu'aujourd'hui, avec le téléphone portable, c'est très compliqué de rester concentré longtemps. Et puis, ça rappelle un peu, je pense, l'enfance. Quand on est petit et qu'on a les cours, il y a la sonnerie, on a le cours de maths pendant une heure, ça sonne et on peut passer à autre chose. En fait, je pense que je reproduis ça, sauf que je ne suis plus à l'école. Judith: [2:55] Deuxième technique. Time blocking. Louis: [2:59] Alors, je ne connais pas du tout. Judith: [3:00] C'est un nom un peu galvaudé pour dire plage horaire, en gros. On bloque une matinée, on bloque plusieurs heures dans sa journée pour faire une tâche. En fait, c'est travailler par bloc de temps. (Ok) Donc ça, tu ne fais pas du tout. Louis: [3:14] Moi, j'ai déjà essayé de faire ça, ça ne marche pas. Donc, je dirais flop parce que, par exemple, si je me dis pendant cette matinée, je vais faire mon piano ou, faire ce mixage-là, vu que c'est pas défini, je vais traîner, jevais pas être efficace. Et qu'est-ce que ça veut dire la matinée ? Ça peut être de 9h à midi, ça peut être de 10h à 11h. Enfin, finalement, je suis pas efficace parce que je n'ai pas le sentiment d'urgence de le faire. Donc flop pour moi. Judith: [3:39] Moi, je suis entièrement d'accord avec toi. Je dirais flop aussi sur celle-là. C'est trop vague. Troisième méthode, la matrice d'Eisenhower. Louis: [3:47] Ça a l'air très, très compliqué tout ça. La matrice Eisenhower en même temps, je ne sais pas ce que c'est. Judith: [3:52] La matrice d'Eisenhower, c'est l'idée d'avoir quatre cases pour noter les tâches qu'on a à faire. Et en haut à gauche, il y a tout ce qui est important et urgent. Toujours en haut à droite, il y a important et non urgent. Et ensuite, pas important et pas urgent, et important mais pas urgent. Et l'idée, c'est de se dire qu'une fois qu'on a mis toutes les tâches qu'on a à faire dans cette matrice, on se concentre sur ce qui est important et urgent dans un premier temps. Ensuite, urgent mais pas important, parce qu'il faut le faire vite. et ce qui n'est pas important et pas urgent, l'idée, c'est de réussir à déléguer cette tâche. C'est une espèce d'image mentale de répartition des tâches pour savoir un peu par où on commence. Parce que parfois, c'est un peu dur de savoir par où on commence. Louis: [4:35] Oui, c'est vrai. De mon côté, je pense que je dirais flop parce que souvent, les choses qui ne sont pas très urgentes et pas importantes, c'est souvent des choses sympas à faire, qu'on a envie de faire. J'aurais la sensation d'avoir au moins fait quelque chose et je serais déjà content pour ça et ça peut encore plus me motiver pour après faire les choses importantes et urgentes. Judith: [4:55] Je pense exactement comme toi. Louis: [4:57] Ah, ok. Judith: [4:57] Ouais ? Et parfois, il faut juste commencer. Louis: [5:00] Voilà. Judith: [5:01] Donc, je dirais comme toi, flop. Et alors, dernière méthode. Louis: [5:04] Ok. Judith: [5:05] La règle des deux minutes. Tu sais pas ce que c'est ? Louis: [5:08] Non, je sais pas ce que c'est. Judith: [5:09] Alors, la règle des deux minutes, c'est quelque chose que j'aimerais bien réussir à faire. Mais c'est super dur. L'idée, c'est de se dire, si ça prend moins de deux minutes, je le fais tout de suite. Si la tâche que je dois faire prend moins de deux minutes, je le fais tout de suite, je repousse pas. Donc, moi, j'ai envie de dire gros top. On se rend compte qu'il y a plein de choses qui prennent moins de deux minutes mais juste on n'a pas envie. Et de s'astreindre à se dire si le faire prend moins de deux minutes je le fais tout de suite. Louis: [5:34] Quand tu dis ça à la règle de deux minutes ça me fait penser surtout aux gens qu'on doit contacter tu sais, on reçoit un message et on se dit je répondrai plus tard et en fait ça traîne dans la tête etc, mais en même temps on n'a pas envie d'être forcément tout le temps dérangé mais quand c'est des, messages ou un appel où on peut répondre rapidement, c'est vrai qu'il faut le privilégier sinon c'est vrai que ça traîne dans la tête et ça prend une minute de dire oui, non, coucou, juste répondre et pouvoir passer à autre chose après. Judith: [6:00] C'est juste que parfois, ces messages, ils nous interrompent dans des tâches importantes. Et c'est vrai que les interruptions de tâches... Louis: [6:07] Ou alors, il faut se prévoir un temps. Maintenant, j'ai le temps, je coupe le téléphone pendant que je fais une action. Et après, je le rallume. Et là, c'est plein de petites choses que je peux faire en deux minutes que je groupe ensemble. Judith: [6:18] Donc, on était plutôt d'accord sur les deux tops, la méthode Pomodoro et peut-être la règle des deux minutes et deux Flop, Time Blocking et la matrice d'Eisenhower. Louis: [6:28] Deux partout. Judith: [6:29] Alors on va pouvoir passer du coup, au vif du sujet. Le sujet de la semaine Judith: [6:38] J'ai décidé qu'aujourd'hui, tu étais notre référent organisation. Louis: [6:43] Ok. Judith: [6:44] Alors, j'ai quelques questions à te poser. Louis: [6:47] Ok, je t'écoute. Judith: [6:48] Est-ce que tu penses que l'organisation, c'est un truc un peu inné ou c'est une compétence qui peut s'apprendre ? Louis: [6:55] Je pense que c'est quelque chose qui s'apprend. Tu penses qu'on naît organisé ou pas ? Judith: [7:00] Je pense qu'il y a des gens plus organisés naturellement que d'autres. Ça, il y a des gens qui ont besoin d'ordre, que tout soit carré. Louis: [7:07] Oui, c'est vrai. Donc, ça vient aussi de l'éducation. Si par exemple, tu es avec des parents qui peuvent être artistes, souvent, les enfants, soit ils vont complètement là-dedans, soit ils ont vraiment besoin d'ordre et ils finissent militaires ou dans l'armée parce qu'ils ont vraiment besoin de cadre. Ou des fois, c'est l'inverse, mais je pense que ça influe pas mal l'éducation que tu reçois. Je pense que je suis devenu organisé aussi parce qu'on m'a beaucoup dit « range ta chambre, tu perds tout ». Judith: [7:32] Ah ouais ? Louis: [7:32] Oui, il fallait tout le temps que je re-range ma chambre. Je perdais énormément de choses. Je ne sais pas combien de clés j'ai perdues, combien de portefeuilles j'ai perdus. Judith: [7:40] C'est vrai ? Louis: [7:40] Oui, carrément, quand j'étais petit. Et donc, je crois que ça m'a poussé à faire le truc inverse. Et puis après, avec les études, j'écris très mal. J'avais plein de feuilles volantes de partout. On ne comprenait rien dans mes cahiers. J'étais très, très désordonné. Et après, quand j'ai redoublé ma première, j'ai essayé de mettre beaucoup de cadre. Parce que je crois qu'on m'a répété plein de fois que je n'étais pas ordonné. Judith: [7:58] OK. Alors, moi, on m'a toujours dit que j'étais désordonnéa, mais ça a rien changé. Louis: [8:05] Mais pourtant, en médecine, t'es obligée un peu d'être quand même organisée. Tous les trucs que tu dois apprendre, en peu de temps, t'es obligée de t'organiser, non ? Comment t'as fait ? Judith: [8:13] Oui, alors ça... Louis: [8:14] C'est un mystère. Judith: [8:15] Non, c'est pas un mystère. C'est 100% dû à la méthode Pomodoro. Louis: [8:18] OK. Donc, t'étais quand même assez organisée, finalement. C'est les études qui nous poussent aussi à être très organisé. Judith: [8:24] Non ? Non, j'ai fait ce que je pouvais. Je travaillais en session de 25 minutes, parce que je ne pouvais pas me concentrer plus que 25 minutes. Mais j'enchaînais les 25 minutes comme ça, avec plus ou moins de pauses. Mais de là à dire que j'étais ordonnée, non, mes classeurs, c'était n'importe quoi. Je n'avais pas de journée typique. C'était vraiment comme je le sentais. Louis: [8:43] Mais là, aujourd'hui, par exemple, avec Easy French, avec les vidéos, avec les podcasts qu'il faut publier régulièrement, tu es un peu obligée d'être plus organisée. Judith: [8:52] Oui, c'est vrai. Mais c'est aussi pour ça que j'aime avoir des cadres imposés de l'extérieur. On n'est pas d'accord sur ce point. Tu penses que l'organisation, c'est une compétence qui s'acquiert. Non, je suis d'accord avec toi sur ça. On peut devenir plus organisé mais il y a des gens qui... Louis: [9:09] C'est plus difficile ou peut-être ils ont moins besoin... Après ça dépend organisé dans quoi. Je pense à ma femme qui est extrêmement organisée, àmon avis dans son travail Quand je vois ses classeurs, ses cahiers, c'est assez impressionnant. Alors qu'à la maison, beaucoup moins, t u vois, il va un peu en mettre partout. Et moi, je vais tout bien ranger derrière. Alors que je sais que dans son travail, elleest extrêmement carrée. Judith: [9:29] Ok. Alors je sais pas si t'as déjà entendu ça. Mais moi, sur les réseaux sociaux, j'ai déjà vu des gens parler d'organisation et dire qu'une journée commence la veille. Et que c'est en préparant bien sa journée la veille qu'on peut passer une journée productive et être correctement organisé. Alors que si on attend le matin pour décider ce qu'on va faire de sa journée, on perd déjà beaucoup de temps et d'énergie. Louis: [9:53] Je suis totalement d'accord avec ça. Sinon, je sais que quand je n'ai pas préparé ma journée la veille, c'est un peu fichu. Judith: [9:59] Tum'as jamais dit ça. Louis: [10:01] La veille, j'ai un petit carnet où j'écris les choses que je vais faire le lendemain, comment je vais l'organiser dans la journée. Et c'est juste un moteur pour me lever le matin, tout simplement. Parce que si je ne sais pas vraiment ce que je vais faire le matin, je vais traîner dans le lit, je vais scroller sur Instagram. Judith: [10:13] En fait, le fait de savoir ce que tu as à faire, ça t'aide à te lever. Louis: [10:16] Oui. Judith: [10:16] Ça pourrait être, oh là là, j'ai tout ça à faire, j'ai pas envie de me lever. Louis: [10:21] Non. Et si je ne sais pas ce que je fais, y compris les week-ends, je vais me détester un peu. Je ne vais rien faire, je ne vais pas être très efficace, je vais être un peu mou. Et à la fin de la journée, je vais me dire, j'étais vraiment nul aujourd'hui, c'était vraiment une journée que je n'ai pas du tout bien anticipée. Que la veille, je sais à peu près comment ça va se passer. Toi, tu ne fais pas ça du tout ? Judith: [10:41] Non, pas du tout. C'est vraiment quand je me réveille le matin, je me dis, bon alors, par quoi on commence ? C'est vrai qu'en fait, je pense que je perds beaucoup de temps et d'énergie, parce que le matin, c'est quand même un moment où on est rechargé. Et donc, je me dis en fait, si le matin, je savais déjà exactement ce que je devais faire, je pourrais tout de suite commencer et utiliser mon énergie à faire, plutôt qu'à planifier. Louis: [11:04] Après, quand je me lève le matin, dans ma tête, j'ai l'ordre, dans quel ordre je vais le faire. Mais franchement, les trois quarts du temps, c'est pas du tout respecté. Mais au moins, ça me donne une direction. Je me dis, il faut absolument que je fasse ça. Typiquement, un truc très important. À chaque fois, je me dis, il faut que je le fasse en premier. Je le fais jamais en premier. Ça arrive souvent que je fasse des choses qui me plaisent beaucoup plus. Judith: [11:22] C'est marrant parce que je crois que c'est Churchill qui disait, on suit jamais un plan, mais c'est toujours hyper important de planifier. Louis: [11:29] Ouais, je suis d'accord. Judith: [11:30] Un truc comme ça. Louis: [11:31] Ouais, je suis totalement d'accord avec ça, en tout cas. C'est bien de savoir à peu près où on va, Après, dans quel ordre, finalement, ça dépend typiquement de notre humeur le matin. Judith: [11:40] En fait, il faut être flexible, il faut avoir un plan, mais s'adapter un peu à ses envies, ses besoins. Louis: [11:46] Oui, c'est ça. Judith: [11:47] OK. Bon, alors, toi qui disais que tu n'étais pas très organisé, on vient de voir que tu as ton carnet où tu écris tout à l'avance, tu te réveilles le matin, tu sais exactement ce que tu dois faire. Vous commencez à comprendre de quoi je vous parle, les amis. Alors, question Louis. Est-ce que tu penses qu'il faut tout planifier dans le détail ou au contraire, garder beaucoup de flexibilité, justement, comme on disait. Louis: [12:10] Quand tu dis tout planifier dans le détail, ça me fait penser que, par exemple, quand je veux travailler mon piano, si j'écris dans mon petit cahier pour le lendemain, faire du piano, jevais rien faire. Judith: [12:26] Je sais où tu veux en venir. Louis: [12:27] Et si j'écris, il faut que je travaille le morceau de Satie pour la deuxième ligne enfin si j'ai un truc très concret de ce que je dois faire, je vais le faire. Mais je ne sais pas combien de fois j'ai écrit faire du piano ou faire une composition ou... Et ben souvent, des fois, ça peut donner quelque chose. Mais si je ne sais pas vraiment ce que je dois faire, même si je me dis que c'est bien si je le fais, jevais pas le faire. J'aime bien des fois avoir des actions très précises sur quoi travailler. Si tu dis, je ne sais pas, ranger la maison, tu peux dire, ranger la maison, je ne sais pas trop ce que c'est. Mais si tu écris faire la lessive, nettoyer l'évier, je ne sais pas, des trucs très précis, tu les feras. En tout cas, moi, ça marche comme ça. Il faut vraiment que j'écrive des choses précises. Donc, ce n'est peut-être pas exactement sur la flexibilité, mais c'est plus sur le détail de ce qu'on... Judith: [13:18] Les tâches concrètes. Sinon, on les fait pas. Comme faire du sport. Louis: [13:22] Voilà, c'est ça, typiquement. Judith: [13:23] Si on n'a pas dit, je vais faire 20 minutes de running, vraiment quelque chose de spécifique et chiffré, limite. Ça, c'est un vrai conseil qu'on entend hyper souvent et c'est vrai complètement. Et l'exemple de ranger la maison, mais typiquement, ranger la maison, ça... Louis: [13:40] Ça fait peur en plus. Ranger la maison, tu te dis, oh là là, dans quoi je m'embarque ? Tu te dis, il faut juste... Judith: [13:46] Passer l'aspirateur, vider le lave-vaisselle, des tâches hyper concrètes. Ok, ça c'est un vrai conseil de mec organisé. Ok, une dernière question, Louis. Je sais que c'est quelque chose de très personnel, dans le sens où c'est propre à chacun. Mais est-ce que toi, tu as des recommandations d'outils, comme par exemple Notion, Trello, ce genre de choses, tenir des carnets ? Bon, c'est que tu adores, mais est-ce que tu as des outils comme ça à recommander ? Louis: [14:15] Moi, je suis trop à l'ancienne là-dessus. C'est vrai que je n'ai pas beaucoup de... Enfin, pour m'organiser, si, j'ai Google Agenda. Judith: [14:21] Ok, ça, c'est un vrai outil, ça. Louis: [14:22] Ah, ok. Judith: [14:23] Il y a des gens qui se basent que sur ça, qui mettent tout dedans. Louis: [14:25] Ah oui, moi, je mets tous les rendez-vous, c'est tout dans mon agenda. Judith: [14:28] Et alors, est-ce que dans ton Google Agenda, tu as des couleurs en fonction des rendez-vous ? Si c'est un rendez-vous médical, un rendez-vous pro, un truc un peu loisir ? Louis: [14:40] Non. Judith: [14:40] T'as pas de code couleur ? Louis: [14:41] Non, je n'ai aucun code couleur, c'est le bleu classique. Mais c'est juste pour me souvenir. En fait, c'est parce que je donne beaucoup de cours de piano. J'ai eu une quinzaine d'élèves par semaine. Et donc, évidemment, les élèves, des fois, ça change, ça s'annule. Il faut que je note tout, sinon c'est sûr que je ne vais pas rechercher dans les conversations. Et après quand il y a beaucoup de projets qui sont pour dans un mois, dans deux mois évidemment je note tout là-dessus il y a une période où sur ce Google Agenda je notais mes trucs de travail, mes tâches précises de la journée, j'ai fait ça, après j'ai arrêté parce que ça devenait un peu illisible et que quand tu te mets en mode mois sur Google Agenda, ils peuvent te mettre que trois actions et après ils mettent plus et tu peux pas bien voir, et moi je l'utilise que en mode mois. Judith: [15:24] Pour avoir une vision plus globale. Louis: [15:26] Voilà, du mois, je suis tout le temps en mode mois. Judith: [15:28] Donc, pour la vision globale, Google Agenda. Louis: [15:30] C'est ça. Judith: [15:31] Et donc, quand on arrive à l'organisation... Louis: [15:33] La vision de tous les jours, à côté de mon bureau, j'ai toujours un carnet avec des petits tirets, les trucs que je dois faire la journée et je barre dès que je le fais. Judith: [15:40] Donc, des to-do list. Louis: [15:42] Je fais que des to-do list. Ma vie, c'est des to-do list. J'essaye de faire des programmes plus allégés. Je ne vais pas noter quatre trucs à faire le matin. J'ai en noté deux ou trois et si j'en fais deux, c'est super. Et je mets juste des tirets et après, c'est moi qui choisit sur mon minuteur combien de temps ça va durer. Judith: [15:57] Ok. La minute culture Judith: [16:03] En préparant cet épisode, on a cherché une référence culturelle en rapport avec l'organisation, en se disant qu'il devait y avoir un artiste, un écrivain français qui avait une manière de s'organiser un peu particulière. Et Louis, tu as pensé à quelqu'un ? Louis: [16:20] J'ai pensé à Amélie Nothomb, qui est une écrivaine très connue en France. Judith: [16:26] Très, très, très connue. Prolifique. Louis: [16:29] Très, très prolifique. Pour la rentrée littéraire en septembre, depuis les années 90, Elle sort toujours un nouveau livre par an. Elle raconte dans ses interviews que souvent, elle en écrit deux, voire plus, et elle en choisit un qui est publié. Judith: [16:42] Impressionnant. Cette femme est impressionnante. Louis: [16:44] Elle est vraiment impressionnante et elle a une routine complètement délirante qu'elle détaille toujours très précisément. Alors déjà, elle boit un demi-litre de thé noir au réveil à quatre heures du matin. et de 4h du matin à 8h, c'est là où elle écrit. Elle se lève quand même extrêmement tôt par rapport à la majorité des Français. Et son thé, elle le laisse infuser jusqu'à ce qu'il soit infect, amer, pour qu'il lui fasse, comme elle dit, exploser la tête. Et c'est grâce à ce shoot, comme elle dit, elle arrive à sauter du lit et de vraiment pouvoir travailler de manière extrêmement concentrée de 4h du matin à 8h tous les jours. Judith: [17:27] Tous les jours. Louis: [17:28] Tous les jours sans pause, ce qui est assez impressionnant. Judith: [17:31] Ouais. Je râle, tu râles, nous râlons Judith: [17:37] Et en fait, ça m'amène à ce sujet, Louis, parce que j'ai envie de râler sur ça. Alors, ça fonctionne pour Amélie Nothomb, tant mieux pour elle. Elle a trouvé la méthode qui fonctionne pour elle. Mais c'est vrai que sur les réseaux sociaux, on voit souvent cette injonction à se lever de plus en plus tôt avec ce qu'on appelle le miracle morning routine, etc. Mine de rien, je ne suis pas certaine que ce soit quelque chose qui fonctionne pour tout le monde et ce n'est pas parce qu'on est plus efficace le soir que le matin qu'on est moins organisé. Louis: [18:13] Je suis totalement d'accord. Je pense qu'on a chacun moment où on est efficace. Ça dépend vraiment des personnes, des personnes qui peuvent être très efficaces le soir, voire tard à la nuit, où ils sont vraiment très très concentrés, d'autres très tôt le matin quand ils se réveillent. L'après-midi, c'est quand même un peu plus rare. Moi, je sais que l'après-midi, c'est terrible. 14h, 15h, c'est horrible. C'est vraiment... Il y a vraiment un trou. Même si je me force à y être, je sais que je serai un peu mou et que ça repartira vers 15h, 16h, jusqu'à 18h, 19h. Là, je suis vraiment efficace. Judith: [18:44] En tout cas, le message, c'est que si avant 8h, vous n'avez pas pris une douche froide, couru 6 kilomètres et fait 50% de votre to-do list, vous avez quand même des chances de réussir votre journée. Tout n'est pas perdu. Louis: [18:58] Oui, je pense aussi. Les ondes joyeuses Judith: [19:05] Pour conclure sur une note joyeuse, Louis, toi qui es quelqu'un de très organisé, est-ce que tu dirais qu'il y a des réussites ? Ou est-ce que tu pourrais nous raconter une de tes réussites que tu attribues à ton organisation ? Louis: [19:19] Oui, je pensais à quelque chose pendant toutes ces années, j'ai fait des étudesde composition de musique de film. Je devais chaque semaine composer quelque chose. C'était encadré avec un professeur, on était plusieurs élèves, donc on se montrait chacun nos trucs. donc il n'y avait qu'une sorte d'émulation qui nous poussait quand même à faire. Quand j'ai eu mon diplôme, j'ai eu peur de m'arrêter en fait. C'était un peu un saut dans le vide, je me suis dit, est-ce que je vais garder cette motivation-là ? Et donc je me suis obligé, pendant toute l'année qui a suivi, toutes les semaines, il faut que j'arrive à mettre une musique de une ou deux minutes, quelque chose de petit, mais il faut que j'arrive à la fin de la semaine à produire quelque chose dont je sois fier. Et je suis assez content parce que pendant toute cette année-là, j'ai vraiment réussi à tenir ça et ça a même donné naissance à un EP de 4 titres. Donc sur les, je ne sais pas, les 40 morceaux que j'avais faits, il y en a 4 vraiment que je trouvais qu'il y avait une cohérence et j'en ai fait un EP. Judith: [20:09] C'est quoi un EP ? Louis: [20:10] Un EP, c'est un disque d'entre 4 et 8 titres, je dirais. Louis: [20:14] Et donc là, j'en ai tiré un projet qui n'a vraiment été que composé de cette manière-là où, en fait, je m'obligeais, pour le coup, c'était tous les matins, avant d'aller travailler. Je travaillais dans un autre studio, donc de 8h à 10h. j'allais très tôt au studio et je me disais allez j'ai deux heures pour composer quelque chose, je le retravaillais toute la semaine et le vendredi il fallait que ça soit terminé. Judith: [20:35] Et t'as tenu pendant un an ? Louis: [20:37] J'ai tenu ça ouais pratiquement pendant un an et après j'ai pas tenu ça, les autres années après j'ai eu d'autres projets, d'autres choses où je pouvais pas m'astreindre à ce rythme là et cette année j'ai envie de refaire ça. Cette année j'ai envie de me remotiver à faire ça. Ma première semaine a été très productive, je suiscontent. Mais oui, après pendant un ou deux ans c'était beaucoup plus compliqué de garder ce rythme-là. J'étais content parce que j'ai tenu le coup après les études, j'ai quand même réussi à garder un bon rythme de création. Judith: [21:01] Ok. Et cette EP, il s'appelle comment ? On peut le trouver où ? Louis: [21:04] Alors, il s'appelle Season, comme les saisons, en français. Et c'est quatre morceaux un peu, je dirais, lo-fi, entre lo-fi, Hip-Hop. C'est instrumental. Il y a des petites voix, mais c'est surtout un projet instrumental. Judith: [21:19] Donc, c'est une bonne playlist pour travailler, ça ? Louis: [21:21] Ah bah oui, c'est parfait pour travailler, exactement. Judith: [21:25] On vous mettra le lien de cetEP sur les plateformes de streaming, dans les shownotes de cet épisode. Merci, Louis, encore une fois, d'avoir accepté d'enregistrer ce podcast avec moi et de nous avoir promulgué tous tes précieux conseils. Louis: [21:42] Merci à toi pour cette nouvelle invitation. Judith: [21:45] À bientôt, les amis. On vous dit à la semaine prochaine. Et pour ceux qui sont membres du podcast Easy French, on vous dit à tout de suite dans le bonus où on va continuer de papoter avec Louis. Louis: [21:57] À bientôt les amis ! Support Easy French and get interactive transcripts, live vocabulary and bonus content for all our episodes: easyfrench.fm/membership Special Guest: Louis .
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  • 158: Les Coulisses d'Easy French
    Dans cet épisode, Judith est rejointe par Louis, ingénieur du son d’Easy French et ami de longue date, pour dévoiler les coulisses du projet 🎥. Ils parlent des hauts et des bas du tournage en rue, des moments drôles au montage et de ce que ça fait de travailler ensemble après 15 ans d’amitié. Interactive Transcript and Vocab Helper Support Easy French and get interactive transcripts, live vocabulary and bonus content for all our episodes: easyfrench.fm/membership Show Notes 🎥 Fragments d’un parcours amoureux de Chloé Barreau (https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=318615.html) Un documentaire où la réalisatrice fait revenir ses anciens partenaires amoureux 30 ans plus tard pour leur poser des questions sur leur relation passée. 🎭 Luminor Hôtel de Ville (https://www.luminor-hoteldeville.com/) Cinéma d’art et d’essai à Paris (4ᵉ arrondissement), spécialisé dans la diffusion de films indépendants et d’auteur. L’un des cinémas préférés de Louis. Louis parle de son travail de musicien et de compositeur pour films et publicités, ainsi que de son parcours au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (https://www.conservatoiredeparis.fr/fr) (à La Villette, proche de la Philharmonie). Retrouvez Louis Machto (https://www.instagram.com/louismachto?utm_source=ig_web_button_share_sheet&igsh=ZG9taWZybHdrdmpy) sur les réseaux sociaux Transcript Intro Judith: [0:17] Bonjour à tous. Louis: [0:19] Bonjour tout le monde. Judith: [0:21] Bonjour Louis. Louis: [0:22] Salut Judith. Judith: [0:23] Alors Louis, pour vous le présenter, on a déjà fait un épisode avec lui. Il fait partie maintenant de l'équipe Easy French. C'est notre ingénieur du son, principalement. C'est lui qui monte le podcast Easy French. Et maintenant qu'Hélène est en congé maternité, il m'aide à tourner des épisodes dans les rues de Paris. Louis: [0:44] Et oui. Judith: [0:45] Et alors, accessoirement, Louis est un de mes plus proches amis. Louis: [0:49] Et oui, c'est vrai que ça fait maintenant... Judith: [0:51] 15 ans. Louis: [0:52] Ouais, depuis 15 ans, depuis qu'on est au lycée, depuis la première. Judith: [0:56] Ouais. Louis: [0:57] Donc, ça fait déjà pas mal de temps qu'on se connaît. Judith: [0:59] Et donc, aujourd'hui, je voulais qu'on dévoile un petit peu les coulisses d'Easy French ensemble. Ça te va ? Louis: [1:07] Ah ouais, carrément. Le sujet de la semaine Judith: [1:14] Alors Louis, tu es ingénieur du son ? Support Easy French and get interactive transcripts, live vocabulary and bonus content for all our episodes: easyfrench.fm/membership Special Guest: Louis .
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  • 157: Se faire des amis quand on est adulte
    Judith et Axel parlent de l’amitié à l’âge adulte 😊 : comment elle évolue, comment on se fait de nouveaux amis, et ce qui peut freiner les rencontres. Ils répondent aussi à une auditrice qui se demande si on peut facilement engager la conversation avec des inconnus en France 🤔. Interactive Transcript and Vocab Helper Support Easy French and get interactive transcripts, live vocabulary and bonus content for all our episodes: easyfrench.fm/membership Open the Interactive Transcript (https://play.easyfrench.fm/episodes/o4ir8wik7wdqfae0hor5m) Download transcript as HTML (https://www.dropbox.com/scl/fi/o4ir8wik7wdqfae0hor5m/easyfrenchpodcast157_transcript.html?rlkey=g65iccp0tiwu4uvokdbd9zcqu&st=1e47kpth&dl=1) Download transcript as PDF (https://www.dropbox.com/scl/fi/sugpxcfl59jngndux46f1/easyfrenchpodcast157_transcript.pdf?rlkey=4awjjfhc7kgqpunon367ybk4x&st=nmsn029q&dl=1) Download vocab as text file (https://www.dropbox.com/scl/fi/nd0b4w9jnct5p0r4ycydv/easyfrenchpodcast157_vocab.txt?rlkey=q4izv4yuzmdv772v1v8d3diiq&st=0mit1784&dl=1) Download vocab as text file with semicolons (https://www.dropbox.com/scl/fi/d4nm087gzmko19okipw1d/easyfrenchpodcast157_vocab-semicolon.txt?rlkey=jh7tihj2z7uozluers3ebyatd&st=a2ogryyc&dl=1) (for flashcard apps) Subscribe using your private RSS feed to see the transcript and vocabulary helper right in your podcast app while you listen. Show Notes 🎶 Musique / Chanson française - Barbara (https://fr.wikipedia.org/wiki/Barbara) : chanteuse emblématique des années 60-70, évoquée dans La Minute Culture. - Chanson “Göttingen” (https://www.youtube.com/watch?v=t0sNy1xOhRc) : composée après un séjour imprévu à Göttingen (Allemagne), symbole fort de réconciliation et d’amitié franco-allemande. 👉 Anecdote marquante (https://www.youtube.com/watch?v=2_YYT-6ykt8) : Barbara, juive cachée pendant la Seconde Guerre mondiale, refuse d’abord d’aller en Allemagne, puis change d’avis après l’accueil reçu dans cette ville. 📺 Média culturel - Arte (https://www.arte.tv/fr/) : référence incontournable quand on parle d’amitié franco-allemande. 🗣️** Langue & expressions** - Taxer une clope : expression familière française pour “demander une cigarette”. Transcript Intro Judith: [0:17] Bonjour Axel. Axel: [0:19] Bonjour Judith. Judith: [0:20] Comment ça va ? Axel: [0:21] Ça va très bien et toi ? Judith: [0:22] Ça va. On s'est retrouvés aujourd'hui, c'était un jour pluvieux, mais on est en studio pour enregistrer un épisode du podcast Easy French qui m'a été inspirée par le message d'une abonnée. Becca: [0:37] Bonjour Hélène, bonjour Judith. Je m'appelle Becca et je vis à New York, aux Etats-Unis. Merci beaucoup pour votre podcast. il m'a vraiment aidé à améliorer ma compréhension du français. Et j'attends toujours avec impatience chaque nouvel épisode. Je viens d'écouter celui sur les vacances et j'aimerais vous demander quelques conseils pour les miennes. Je vais passer une semaine seule en France, pas loin d'Avignon, avant de partir en Grèce pour des vacances avec ma femme. J'ai décidé de passer cette semaine seule parce que je peux travailler de n'importe où et j'ai trouvé un échange de maison gratuit. Alors, je me suis dit, pourquoi ne pas en profiter pour pratiquer le français ? Du coup, ma question, comment est-ce que je pourrais rencontrer des gens avec qui parler ? Aux États-Unis, on aime bien discuter avec des étrangers et ce n'est pas du tout bizarre. Mais est-ce que ça se fait aussi en France ? Je n'ai pas envie de déranger qui que ce soit et si je commence à parler avec quelqu'un en terrasse, par exemple. Merci d'avance et à bientôt ! Judith: [1:42] Merci Béka pour ton message, on est très content de savoir que le podcast Easy French t'aide à apprendre le français. Nous allons commencer cet épisode, j'avais envie de parler de l'amitié en général et merci Béka de nous avoir inspiré ce sujet. D'accord, pas d'accord Judith: [2:05] Pour commencer cet épisode, j'ai eu envie d'introduire une nouvelle section que j'ai appelée D'accord, Pas d'accord. Je vais simplement te dire quelques phrases en rapport avec l'amitié et tu vas me dire de façon un peu simpliste si tu es d'accord ou pas d'accord et puis on pourra en discuter par la suite. Ça te va ? Axel: [2:24] Très bien. Judith: [2:25] Alors Axel, les vraies amitiés les plus solides sont celles qui durent depuis l'enfance. D'accord ou pas d'accord ? Axel: [2:34] Je ne suis pas d'accord avec cette phrase parce que je pense qu'il y a des exceptions (Ok). Tu peux très bien rencontrer des gens après l'enfance, quand tu es adulte et finalement ça devient des amis très proches et pour moi elles sont tout aussi solides que celles qui sont là depuis le début, c'est-à-dire l'enfance. Judith: [2:51] Ok. Et inversement, est-ce qu'on pourrait dire que parfois il y a des amitiés qui durent depuis l'enfance qui sont en fait un peu abîmées de disputes, de non-dits et finalement c'est des gens avec qui on continue d'être amis même si on aurait envie de plus l'être. Axel: [3:08] Ça dépend du contexte. Il peut y avoir des gens, effectivement, avec lesquels on est amis depuis l'enfance et avec lesquels on souhaiterait ne plus être amis. Mais je pense que l'amitié est telle qu'on sait quand elle doit cesser et qu'on fait en sorte qu'elle cesse consciemment ou inconsciemment. Judith: [3:26] Ok. Alors, ça m'emmène à ma deuxième question. Axel, est-ce que tu penses qu'une rupture amicale peut être plus douloureuse qu'une rupture amoureuse ? Axel: [3:35] Oui, je suis d'accord. Alors, s'il fallait détailler un peu, je dirais que l'amitié est aussi un sentiment qui est fort, parfois aussi fort que l'amour, et donc une rupture amicale peut être encore plus douloureuse qu'une rupture amoureuse. Et toi, qu'en penses-tu, Judith ? Judith: [3:49] Je suis vraiment d'accord avec toi. L'amitié, souvent, c'est un lien très profond, et parfois aussi qui dure depuis très longtemps, et se séparer d'un ou une amie, ça peut faire vraiment très mal. Troisième question, Axel. On peut être amie avec un ou une ex ? Axel: [4:05] Oui. Je te vois hocher la tête, je ne sais pas si tu es d'accord ou pas d'accord. Je pense que tu es d'accord. Judith: [4:10] Je suis d'accord, mais ça ne m'étonne pas de toi. Mais je pense qu'il y a des gens qui diraient que c'est impossible. Axel: [4:16] Oui, je comprends leur point de vue. Je comprends tout à fait que quand tu as ton partenaire ou ta partenaire et que tu sais que cette personne est encore amie avec son ex, tu peux ressentir un petit peu de jalousie au fait qu'ils aient partagé une intimité. Mais moi, je ne le vois pas nécessairement comme ça. J'ai des amis qui sont mes ex. C'est pour ça aussi, peut-être. Judith: [4:36] Je suis d'accord avec toi, tout dépend de la relation qu'on a eue, tout dépend de comment la séparation s'est passée. Je ne pense pas qu'il y ait de loi acceptable qui dise qu'on ne peut pas être amis avec quelqu'un avec qui on a partagé une certaine intimité. Axel: [4:49] Oui, et puis c'est comme tout, ça évolue. Judith: [4:51] Exactement. Dernière question. C'est difficile de se faire des amis quand on est adulte. D'accord ou pas d'accord ? Axel: [4:57] Ma première intuition me dirait d'accord, mais ma seconde intuition me dirait pas d'accord. Et je pencherai plus sur le pas d'accord. Je pense pas que ce soit difficile de se faire des amis quand on est adulte. Je pense que c'est difficile d'aller vers les gens quand on est adulte. Judith: [5:15] Je crois que tu viens de résumer tout mon argumentaire de cet épisode, donc à bientôt les amis ! Je pense aussi que c'est pas si difficile qu'on pense et qu'il y a beaucoup de gens qui se sentent seuls et qui simplement n'arrivent pas à aller vers les autres de peur d'être rejetés. Axel: [5:32] Oui, et puis quand tu compares avec un enfant, c'est facile. Tu partages ta pelle et ton râteau et c'est bon, t'es copain. Quand t'es adulte, tu partages ta pelle et ton râteau et vous cultivez des rosiers. Judith: [5:41] C'est pareil finalement. Axel: [5:45] C'est pareil, mais c'est pas les mêmes outils, c'est tout. Le sujet de la semaine Judith: [5:53] Après cette courte introduction, j'en reviens à ce thème de l'amitié. Alors déjà, c'est quoi l'amitié ? Axel: [6:00] Je définirais l'amitié comme déjà un sentiment assez partagé. Tu ne peux pas être ami avec quelqu'un si cette personne n'est pas amie avec toi. Ce n'est pas comme l'amour où tu peux aimer quelqu'un sans que cette personne ne t'aime en retour. Après, je pense qu'il y a plusieurs types d'amitié. Et sans catégoriser nécessairement. On a effectivement des amis qui sont beaucoup plus proches que d'autres et auxquels on peut se confier plus facilement, je sais pas si t'es d'accord (oui, oui). Tandis que d'autres ressemblent plus à des connaissances ou à des gens qu'on fréquente occasionnellement. Judith: [6:38] Je suis d'accord. Moi je les vois un peu comme des cercles qu'on a un peu autour de nous, et dans les cercles les plus proches j'ai l'impression qu'il y a peu de gens et plus les cercles s'agrandissent et plus il y a des gens, on a très, très peu d'amis très proches, un peu plus d'amis proches, et puis on a beaucoup de connaissances, beaucoup de gens avec qui on est en lien, mais avec qui on n'est pas forcément extrêmement proches. Axel: [7:06] Tu connais, c'est une théorie qui s'appelle le cercle des amitiés. Judith: [7:09] Non, je ne connais pas. Axel: [7:11] Et qui dit qu'on peut connaître à peu près entre 2000 et 3000 personnes desquelles on peut se rappeler. Et donc, ça va des connaissances de noms, connaissances, amis, bons amis, meilleurs amis, amis proches et intimes (Ok). Et donc, ceux qui rentrent dans la catégorie amis, ça peut, selon cette théorie, aller de 200 à 230 personnes. Judith: [7:35] Wow ! Est-ce que ce seraient les fameux « friends » en Facebook ? Axel: [7:39] C'est possible, oui. En tout cas, c'est des amis avec lesquels, je pense, tu peux partager des choses occasionnellement, comme sortir, aller au bowling. Judith: [7:47] Et tu sais, je pense qu'il y a des gens qui n'ont pas forcément beaucoup de gens dans leur cercle intime, mais qui peuvent avoir beaucoup de connaissances ou de ces fameuses amitiés avec qui on partage des bons moments. Toi, tu penses que c'est quoi ton rapport à l'amitié ? Est-ce que tu as beaucoup de gens très proches de toi et très peu de connaissances ? Ou tu gravites autour de beaucoup de gens, mais finalement, tu ne laisses personne vraiment entrer dans ton intimité ? Axel: [8:11] Il y a pas mal de gens dans mes différents cercles, personnellement. Après, je pense qu'avec la plupart de ces personnes, on a une vision assez similaire de l'amitié. C'est-à-dire qu'on peut ne pas se parler, se voir pendant plusieurs semaines, plusieurs mois, parce qu'on sait qu'on a des activités différentes, qu'on a des emplois du temps différents et oui, qu'on ne peut pas nécessairement être en contact quotidiennement ou de manière hebdomadaire. Mais quand on se voit, il y a ce sentiment d'amitié comme une personne qu'on verrait tous les jours ou quasi tous les jours. Judith: [8:44] Tu lui dirais, la dernière fois qu'on s'est vus, j'ai l'impression que c'était hier. Axel: [8:49] Oui. Clairement. Judith: [8:50] C'est marrant parce que j'ai failli mettre ça dans d'accord, pas d'accord. Est-ce qu'on peut ne pas se voir pendant des mois, des années, et considérer qu'une personne est quand même notre amie ? Axel: [8:59] Moi, je pense que oui. Judith: [9:00] Oui. Il y a des gens qui peuvent penser que l'amitié, c'est quelque chose qui doit beaucoup s'entretenir. Axel: [9:05] Je pense que oui, on doit l'entretenir, mais pas comme du carrelage. Ce que je veux dire par là, c'est que pour moi, c'est un acte qui est naturel, l'entretien. C'est pas quelque chose qui demande un effort. C'est pas comme te dire, je vais nettoyer ma cuisine ou je vais nettoyer ma salle de bain (Ok). C'est plus discuter, partager des moments ensemble. Et qu'importe la durée de ces moments ou la fréquence de ces moments, tant que ces moments sont qualitatifs. Parce que je pense que t'as des gens autour de toi que tu n'apprécies pas nécessairement, mais que tu es obligé de voir souvent. Et donc ces personnes que tu dois voir souvent, mais avec lesquelles tu n'as pas nécessairement une bonne relation, ou avec lesquelles tu ne passes pas nécessairement un bon moment quand tu les vois, est-ce que tu les considères comme tes amis, même si le moment que vous passez ensemble n'est pas qualitatif ? Judith: [9:54] Clairement, non. Axel: [9:55] Est-ce qu'on définit l'amitié comme quelque chose de quantitatif ou qualitatif ? Je ne sais pas. Judith: [10:00] Je ne pensais pas parler de ça, mais c'est vrai qu'on n'a pas le même âge. Et en fait, c'est vrai que quand on vieillit, on a vraiment de moins en moins de temps pour passer du temps avec ses amis. Et donc, parfois, j'ai quand même l'impression qu'il y a un effort à faire de se dire je vais prendre des nouvelles de telle personne là comme ça, c'est pas forcément la chose dont j'ai envie mais il le faut parce que je tiens à cette amitié et il faut que j'entretienne un peu notre lien. Parce qu'en fait parfois on est tellement noyé dans le quotidien qu'on pourrait passer un an sans parler à quelqu'un qu'on apprécie. Axel: [10:32] Ouais je suis d'accord. Mais mon avis c'est pas nécessairement une question d'âge. Judith: [10:36] Peut-être ça dépend, ouais. En tout cas pour moi c'est ça. Parfois je me dis vraiment là il faut que je fasse des efforts parce que ça fait longtemps que j'ai pas pris des nouvelles d'une personne. Et alors du coup, on parle d'âge. J'ai réfléchi à la question de Becca et je me suis dit comment est-ce qu'on pourrait se faire des amis en tant qu'adulte ? Et il y a un truc qui m'est venu à l'esprit assez naturellement, c'est faire des choses qu'on aime pour trouver des gens qui partagent les mêmes passions que nous. Qu'est-ce que tu en penses ? Axel: [11:01] Oui, à mon avis, c'est le meilleur vecteur pour rencontrer des nouvelles personnes et partager des choses avec elles, quelque chose qui vous intéresse tous les deux (Ouais). Comme le karaoké. Judith: [11:10] On commence à te connaître, on sait que tu aimes le karaoké. Axel: [11:13] J'adore le karaoké. C'est un très bon moyen de rencontrer des gens, Becca. Judith: [11:17] C'est vrai ? Axel: [11:17] Je pense, oui. Judith: [11:18] Oui, parce que c'est vrai qu'on ne se prend pas au sérieux dans un karaoké. Axel: [11:21] Tu te montres tel que tu es, finalement, quand tu es naturel. Comme si tu étais sous ta douche. Judith: [11:27] C'est ça, tu es un peu vulnérable. Voilà, alors du coup, tu me dis que ce n'est pas en rapport avec l'âge, mais je pense quand même que quand on a des enfants, etc., on est souvent beaucoup pris dans le quotidien. Et je pense que quand on a un bon feeling avec quelqu'un, on peut lui proposer d'aller boire un café, d'aller voir une expo. Voilà, je donne des exemples. Je pense qu'il ne faut pas avoir peur de relancer les gens si on n'a pas eu de réponse positive tout de suite. Parce que quand on est débordé, on n'a pas forcément le temps de répondre. Et ça ne veut pas dire qu'on n'a pas envie. Et je ne pense pas qu'il faille se braquer et se dire, cette personne n'a pas répondu, je ne la relance plus. Axel: [12:02] Oui, je suis d'accord. Après, ça dépend aussi de la relation que vous avez. Si c'est une personne que tu sais très occupée, peut-être que c'est normal qu'elle puisse pas toujours se dégager du temps. Après, si ça devient tout le temps... Judith: [12:15] Bien sûr. Mais je pense qu'il faut pas avoir peur de relancer, quand même. Axel: [12:18] Non, non, clairement pas. Ça peut arriver que t'aies pas envie, ou juste tu puisses pas. Judith: [12:25] Ouais. On disait au tout début qu'effectivement, quand on est tout jeune, il suffit de prêter sa pelle, son râteau, et très rapidement, il y a un lien qui se crée. Et même quand on est adolescent, c'est vrai qu'on a beaucoup de temps libre. Une fois, on m'a dit qu'on devenait amis quand on passait du temps ensemble à rien faire. Et c'est vrai que quand on grandit, on a moins de temps qu'on peut passer à rien faire quand on a plus de responsabilités. Et je crois qu'il faut aussi accepter que devenir ami quand on est adulte, ça peut prendre un peu plus de temps que quand on est plus jeune. Axel: [12:58] Oui, je pense que c'est normal. tu n'as pas nécessairement le même temps et la même disponibilité, mentale, émotionnelle, je ne sais pas pour rencontrer des nouvelles personnes et te faire de nouveaux amis et effectivement je pense que quand tu es plus jeune c'est beaucoup plus facile déjà parce que tu es quotidiennement quand tu es au collège ou au lycée avec des gens qui ont ton âge et qui probablement partagent les mêmes centres d'entérêt que toi. Alors que quand tu es au travail ou dans le métro tu n'as pas nécessairement envie de rencontrer de nouvelles personnes et de lier d'amitié avec elles. Judith: [13:31] Autre question, Axel. Est-ce que tu crois au coup de foudre amico ? Axel: [13:35] Oui, je pense que c'est quelque chose qui peut arriver. Tu tombes sur quelqu'un. J'ai plein d'exemples comme ça, de gens que j'ai rencontrés de manière totalement incongrue. Et finalement, vous vous rendez compte que vous partagez énormément de choses. Judith: [13:48] Comme quoi ? Axel: [13:49] Je ne sais pas. Moi, ça peut être la musique, des discussions, l'humour. Moi, c'est une chose avec laquelle je fonctionne beaucoup. et donc vous pouvez très rapidement lier une relation comme avec quelqu'un que tu connais depuis des années, c'est ce que j'appellerais un coup de foudre, finalement. Judith: [14:04] Ok. Je suis d'accord avec toi, mais encore une fois je pense qu'il faut être assez ouvert pour que ça arrive. Il faut montrer ce qu'on aime au final. Tu parlais de l'humour, il faut ne pas avoir peur de faire une blague qui peut échouer, il faut ne pas avoir peur de dire qu'on aime telle musique, si on a des goûts affirmés et de se dire ce ne sera pas forcément des goûts partagés par tout le monde, mais il y aura peut-être quelqu'un qui aura les mêmes goûts que moi, et si je le fais pas savoir... Axel: [14:32] Personne le saura. Judith: [14:33] Ouais. Axel: [14:34] Mais tu vois, ça revient à ce qu'on disait au tout début, c'est-à-dire que finalement, c'est peut-être pas une question, d'âge, mais c'est peut-être juste une question d'appréhension, c'est pas nécessairement une difficulté de se faire des amis, c'est plutôt faire le pas pour se faire des amis (oui). Mais après, il y a toujours des gens qui veulent pas s'ouvrir et qui finalement restent toutes seules et qui n'ont pas envie d'avoir de nouvelles connaissances. Judith: [14:58] Oui. Bon, avec tout ça, Axel, nous n'avons pas répondu à la question de Becca. Elle va être une semaine en France et elle se demandait si elle pouvait comme ça commencer à parler à la terrasse d'un café pour se faire des amis. Qu'est-ce que tu en penses ? Axel: [15:12] Je pense que c'est une démarche courageuse. Judith: [15:15] En fait, elle faisait le parallèle avec son pays d'origine, où on peut facilement parler avec des gens comme ça à la terrasse d'un café et discuter. Et c'est vrai qu'en France, on n'est pas des grands adeptes du small talk comme ça. Axel: [15:27] Ça dépend sur qui tu tombes. Je ne sais pas pourquoi ça m'arrive à moi, mais j'ai une tête où les gens viennent me parler. Judith: [15:32] C'est vrai ? Axel: [15:33] Oui, c'est assez marrant d'ailleurs. Donc, ça dépend de ce qu'elle renvoie comme image. Si c'est une personne qui a l'air accueillante, sûrement qu'elle n'aura aucun souci à discuter avec des gens à la terrasse d'un café. C'est même plutôt très probable. Judith: [15:48] Oui, je dis qu'on n'est pas très adepte du small talk, mais on n'est pas fermé. Les Français restent quand même des gens assez ouverts à la discussion. Axel: [15:55] Oui. Judith: [15:56] Et effectivement, je pense qu'il ne faut pas hésiter à engager une conversation avec des inconnus. Je veux dire que ce ne sera pas aussi fluide qu'aux Etats-Unis, je pense. Axel: [16:05] Non, je ne suis pas nécessairement d'accord. Je pense que si on montre une ouverture, si on fait un premier pas vers quelqu'un qu'on s'intéresse à elle, elle sera de suite plus encline à discuter avec nous et finalement à tisser un lien. Et ça restera du small talk parce qu'il y a, je ne sais pas, 95% de chances que ça n'aille pas plus loin. Mais il y a quand même 5% de chance que ça aille plus loin. Et que ça débouche sur une amitié ou quelque chose d'autre (oui). Mais encore une fois ça dépend sur qui tu tombes, et comment la personne interprète ça. Judith: [16:37] Écoute Becca tu nous tiendras au courant. Axel: [16:41] Après si t'es de passage à Paris et que tu nous croises à la terrasse d'un café, tu verras qu'on a menti. Judith: [16:45] On n'est pas sympa. La minute culture Judith: [16:54] Alors Axel, quand on a préparé cet épisode, tu m'as confié avoir une anecdote à partager sur l'amitié franco-allemande. Nous t'écoutons. Axel: [17:03] Oui, c'est par rapport à une chanson que j'apprécie beaucoup, d'une chanteuse que j'apprécie beaucoup, Barbara, donc qui est très connue en France, évidemment, immense monument de la chanson française des années 60 et 70. Elle a écrit une chanson et interprétée une chanson qui s'appelle Göttingen. Sauf que cette chanson n'aurait jamais dû voir le jour, puisque Barbara détestait l'Allemagne, elle ne voulait jamais visiter l'Allemagne, elle ne voulait jamais entendre parler de l'Allemagne, parce qu'elle était juive et qu'elle a dû se cacher à Paris pendant la Seconde Guerre mondiale, durant toute la Seconde Guerre mondiale. Sauf que, un jour où elle se produisait à Paris, dans un petit cabaret, un directeur de théâtre allemand, Hans Gunther Klein, l'a écoutée et en fait lui a proposé de venir à Göttingen pour interpréter ses chansons dans le théâtre qu'il dirigeait. Au début, Barbara était réticente, puis elle a fini par accepter, avec une seule condition, c'était qu'il y ait un piano à queue. Alors, pourquoi un piano à queue, vas-tu me dire, Judith ? Judith: [18:06] C'est une drôle de condition. Axel: [18:07] C'est une très drôle de condition. c'est parce qu'il y a deux types de pianos donc les pianos à queue et les pianos droits et quand tu as un piano droit tu ne vois pas ton public (d'accord). Donc elle voulait absolument un piano à queue pour voir son public. Donc le directeur Hans Gunther Klein a accepté sa requête sauf que quand elle arrivait à Göttingen au théâtre elle a vu que c'était un piano droit. Donc le concert ne devait pas avoir lieu puisque le contrat n'avait pas été respecté et qu'elle voulait de suite rentrer à Paris, et en fait c'est grâce à dix étudiants qui ont trouvé un piano à queue chez les parents d'un de ses étudiants, qui l'ont ramené eux-mêmes parce qu'il y avait une grève des déménageurs de piano à Göttingen ce jour-là. Le concert a démarré avec plus de deux heures de retard et ça a été un énorme tabac. Judith: [18:52] C'est-à-dire un succès ? Axel: [18:52] Un succès, oui. Et elle a été tellement surprise par cet accueil qu'elle a décidé de rester une semaine de plus à Göttingen. Au début, elle ne voulait absolument pas voir la ville parce qu'elle ne voulait rien voir de l'Allemagne. Finalement, les étudiants l'ont amenée visiter la ville. Elle a vu la maison des frères Grimm, elle a vu la beauté de la ville et surtout, elle a été surprise par les connaissances en français des étudiants allemands. Finalement, elle a écrit une chanson qui est une des seules chansons anti-militaristes ou militantes, en tout cas, de son répertoire, justement, sur la beauté de la ville de Göttingen et sur l'amitié franco-allemande. Judith: [19:32] Cette anecdote est absolument incroyable. On vous mettra bien sûr le lien vers cette chanson donc Göttingen de Barbara qui est absolument sublime et puis en rapport avec l'amitié franco-allemande on ne peut pas ne pas mentionner "Arte". Comme ça, ça vous fait deux références culturelles, J'ai capté Judith: [19:54] Alors, j'ai une question pour toi, Axel. Quand est-ce qu'on capte, quand est-ce qu'on comprend que l'on est devenu ami avec un Français ? Axel: [20:03] Quand il propose de se revoir. Judith: [20:05] Pour toi, quand tu vois quelqu'un et qu'il te propose de te revoir, c'est qu'un lien s'est tissé. Axel: [20:11] Ouais. Judith: [20:12] Moi, il y a un signe. Parce que ça m'est arrivé très récemment, c'est pour ça. Pour moi, quand un Français vous invite chez lui, c'est que vraiment, on met un pied dans son intimité et qu'on devient quand même ami. Alors, il y a des gens qui peuvent inviter très facilement chez eux, mais quand même, je trouve que ça veut dire quelque chose en France. Axel: [20:30] Oui, oui, clairement. Judith: [20:31] T'inviterais quelqu'un chez toi que tu ne considères pas comme un ami ? Axel: [20:35] Non, parce que tu rentres dans un cadre d'intimité, on ne peut pas faire plus intime que la maison de quelqu'un. Je pense aussi quand un Français vous enlace. Judith: [20:46] Oh ! Axel: [20:47] Parce que c'est assez rare. Judith: [20:49] Et oui, le hug à l'américaine, ça n'existe pas. Non. Axel: [20:53] La bise c'est assez, bon, classique, mais... Judith: [20:55] Quand un français vous prend dans ses bras, effectivement, c'est que vous êtes devenu proche. Sinon ça n'arrive pas (ouais). C'est vrai que la bise peut choquer plein de gens, alors que c'est un geste complètement anodin et banal ici. Alors qu'un câlin, un hug, ça n'arrive jamais. Parfois c'est vrai quand on va dans d'autres pays, on se fait prendre dans les bras comme ça par des gens qu'on connait pas, et ça peut être hyper heurtant, je trouve, en tant que français. Axel: [21:19] Ouais. C'est vraiment pas la même culture et nous le hug c'est qu'il y a un lien qui s'est tissé, quoi (ouais), ou quelque chose. En tout cas une proximité entre les deux personnes. Judith: [21:27] Ouais, très intéressant. Les ondes joyeuses Judith: [21:34] Pour finir sur une note positive, Axel, est-ce que tu pourrais nous raconter la dernière fois que tu t'es fait un ami en tant qu'adulte ? Axel: [21:43] Ce n'est pas nécessairement le plus récent, mais en tout cas, c'est celui qui m'a le plus marqué, on va dire, sur les derniers mois. Et en fait, c'est quelqu'un que j'ai rencontré dans mon master, qui a dix ans plus que moi. On est devenus amis assez rapidement. Au début, je ne l'aimais pas trop (Ok), parce qu'il n'arrêtait pas de me taxer des clopes. Judith: [22:01] Ah, donc te taxer des clopes, ça veut dire te demander des clopes. Axel: [22:03] Oui. Il me demandait des cigarettes. Et moi, je pensais que c'était quelque chose d'assez intéressé. Puis, en fait, il avait beaucoup de galères. Donc, on l'hébergeait aussi à tour de rôle dans le master. Parce qu'il vivait à Paris, en fait. Et on était au Havre. Donc, il n'avait pas de logement au Havre. Donc, il était hébergé chez des personnes. Et en fait, moi, je pensais que c'était juste un mec qui s'en foutait. Et voilà, qui était là pour faire ça. Et puis, au fil de soirées, de bouteilles de vin, de discussions, on est devenus amis très, très proches. Et après, il a emménagé dans l'appartement où j'habitais. Et donc là, c'était... voilà, on était ensemble. Dans des très bons moments et dans des très mauvais moments aussi. Mais c'est une amitié qui vraiment m'a marqué, parce que j'ai rarement rencontré quelqu'un comme ça. Donc maintenant, il connaît tout le monde autour de moi. Judith: [22:50] Il s'appelle comment ? Axel: [22:51] Aymerrick's. Judith: [22:52] Emmerix ? Avec un X ? Axel: [22:54] A-Y-M-E-R-R-I-C-K-'S. Il est congolais. Judith: [23:00] Waouh ! Axel: [23:00] Et là, il vient d'avoir un enfant. Il connaît ma mère aussi. Judith: [23:04] Ok, donc vraiment, vous êtes devenu très proche. Axel: [23:07] Ouais, on est devenu très proche parce qu'on partageait beaucoup d'idéaux en commun. Et puis, on avait des discussions interminables, de jour comme de nuit. Parfois, on se retrouvait à 4 ou 5 heures du matin parce que tous les deux, on n'arrivait pas à dormir. On se disait, on va aller faire une promenade, des choses comme ça. Et donc, c'est devenu quelqu'un d'essentiel. Et toi, Judith ? Judith: [23:26] Moi, j'ai une histoire, mais qui est beaucoup moins impressionnante que celle-ci. Quand on devient parent, on passe par cette étape obligatoire des sorties au parc et on rencontre des parents. Et il y a des parents avec lesquels je me suis bien entendue qui ont un enfant du même âge que mon fils, vraiment à deux semaines près, quoi. Et en fait, à force de se voir tous les jours, de discuter, de se rendre compte qu'on habite à une rue d'écart, on est devenu très proche. Et donc, souvent, on se retrouve au bar du coin avec les enfants pour prendre une citronnade, une planche de fromage. Et on essaye de faire en sorte que nos enfants deviennent copains, même si c'est très compliqué à deux ans et demi. Et justement, c'est eux qui nous ont invités chez eux, finalement, de façon totalement improvisée. Est-ce que vous voulez passer à l'appart, prendre l'apéro, prendre un verre ? Et donc, on est rentrés chez eux et on a vraiment eu cette sensation de rentrer comme ça dans leur intimité. Et on s'est dit, ah ok, on est vraiment devenus amis, voilà. Axel: [24:25] Oui, je pense que c'est un bon vecteur aussi, les enfants, pour tisser des amitiés avec des adultes. Judith: [24:30] Je pense qu'on ne les aurait jamais rencontrés autrement, quoi. Axel: [24:33] Oui. Puis, je ne sais pas si tu as ce souvenir, quand tu avais des amis enfants, les parents devenaient amis et tu voulais aller chez eux, chez elles, et puis les parents finissaient par tisser des liens, quoi. Judith: [24:42] Ma mère, elle a une copine qui était la mère d'une de mes amies et elles sont toujours en contact, alors que nous, plus du tout. Bon, eh bien, écoute, Axel, merci beaucoup d'avoir discuté avec moi sur ce sujet et puis d'avoir partagé des anecdotes personnelles ou non. C'était très intéressant. Axel: [24:58] Merci à toi. Judith: [24:59] Et puis, nous, on va continuer à papoter dans le bonus. Pour ceux qui sont membres du podcast Membership, vous avez 10 minutes de conversation bonus où on continue à parler de ce sujet parce qu'on a encore pas mal de choses à vous dire. Et puis, pour les autres, on vous dit à la semaine prochaine. Axel: [25:14] À bientôt. Support Easy French and get interactive transcripts, live vocabulary and bonus content for all our episodes: easyfrench.fm/membership
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    26:27
  • 156: Qui veut du café ?
    Dans cet épisode, Judith et Hélène explorent la place du café dans la culture française ☕️🇫🇷. Elles partagent leurs habitudes, anecdotes et préférences, de la pause café au rituel familial du déjeuner. Un moment chaleureux qui célèbre le café comme lien social, source de réconfort et petit bonheur du quotidien ❤️. Interactive Transcript and Vocab Helper Support Easy French and get interactive transcripts, live vocabulary and bonus content for all our episodes: easyfrench.fm/membership Transcript Intro Hélène: [0:17] Bonjour à tous. Judith: [0:19] Bonjour Hélène. Hélène: [0:21] Ça va ? Judith: [0:22] Ça va et toi ? Hélène: [0:23] Oui, ça va bien. Aujourd'hui, j'ai préparé un sujet qui va te plaire et qui vous plaira aussi, j'espère, les amis. Et avant de commencer, on a un message très sympa à écouter. Georgina: [0:34] Salut Hélène et Judith. Je m'appelle Georgina et je suis Australienne, mais j'habite à Londres. J'ai découvert votre podcast il y a six mois car je cherchais une façon d'améliorer mon français avant de voyager en France plusieurs fois cette année. L'un de ces voyages était pour assister à un mariage il y a deux semaines. Dans votre dernier épisode, vous avez parlé des mariages en France et à l'étranger. Le mariage auquel j'ai assisté était un véritable mariage de conte de fées, localisé à un château en Bourgogne. Il a commencé par une dégustation de vin le vendredi soir et s'est terminé par un brunch le dimanche matin. Bien sûr, il y avait tout un programme entre les deux, y compris un feu d'artifice au-dessus du château le samedi soir. Mais ce n'était pas le seul feu d'artifice du week-end. J'ai rencontré un homme belge très charmant lors du mariage et nous avons eu un rendez-vous le lendemain. Le problème, c'est qu'il habite dans le sud de la Belgique et moi, à Londres. Alors, ma question pour vous est, pensez-vous qu'une relation à distance peut fonctionner ? Avez-vous des conseils ? Il vient me rendre visite à Londres la semaine prochaine. Alors, souhaitez-moi bonne chance et merci pour votre podcast. Au revoir. Hélène: [1:52] J'aime beaucoup ce message, Georgina. Il est vraiment très mignon. Alors déjà, un mariage de conte de fées en Bourgogne, ça donne envie. On est tous très jaloux, je pense. Judith: [2:06] Tu as dû bien manger. Hélène: [2:07] Ouais, et vraiment avoir des photos magnifiques, ça devait être vraiment exceptionnel. Et pour cette rencontre, félicitations, c'est super. Déjà, c'est un très beau cadre de rencontre, sans doute un très beau souvenir pour plus tard. Et alors, bon, tu nous poses une question à laquelle on pourrait répondre pendant un épisode entier, je pense. Judith: [2:30] Ça peut être une bonne idée pour un épisode, tu as raison. Alors, les relations longue distance, Hélène, est-ce que ça peut fonctionner ? Support Easy French and get interactive transcripts, live vocabulary and bonus content for all our episodes: easyfrench.fm/membership
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  • 155: On vous présente Axel, nouveau membre de l'équipe Easy French !
    Aujourd'hui, ous accueillons Axel, nouveau professeur dans l’équipe Easy French, pour parler de son parcours, de son amour pour la langue française et de son approche de l’enseignement 📘. On découvre ses passions, comme l’écriture, le karaoké et la musique des années 80 🎤📚. Il partage aussi des anecdotes amusantes liées à ses cours, ainsi que des expressions locales toulousaines "le pompon sur la Garonne" 🗣️. Sponsor: italki Find the right French teacher for you on italki! Sign up for free here 👉 https://go.italki.com/easyfrenchp1 💸 Use the code FRENCH1 to get 5€ off your first lesson (minimum spend: €10)! Interactive Transcript and Vocab Helper Support Easy French and get interactive transcripts, live vocabulary and bonus content for all our episodes: easyfrench.fm/membership Show Notes 🎶 Musique Claude Nougaro (https://www.youtube.com/watch?v=BCYo4a0DHJM) : chanteur emblématique de Toulouse, connu pour sa chanson "Toulouse". Gold (https://www.youtube.com/watch?v=dty7JyWKoKg) : groupe pop-rock des années 80 originaire de Toulouse. Émile & Images (https://www.youtube.com/watch?v=kjVeown7umM) : groupe connu pour "Les démons de minuit" (également de la région). Alain Bashung, Françoise Hardy, Barbara : artistes français qu'Axel apprécie particulièrement. 📍 Culture régionale / Toulouse Expressions locales : La malle : pour désigner le coffre d’une voiture. Le pompon sur la Garonne : équivalent de "la cerise sur le gâteau". Milodiou : juron occitan équivalent à "mince !" ou "oh punaise !" Les dròlles : enfants en occitan. Spécialités toulousaines : cassoulet (originaire de Castelnaudary), saucisse de Toulouse, produits à la violette (bonbons, sirop, etc.). Transcript Intro Judith: [0:17] Bonjour à tous et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Easy French. Aujourd'hui, nous sommes avec Axel. Axel: [0:26] Bonjour Judith. Judith: [0:27] Axel, c'est notre nouveau professeur de français qui fait aussi plein d'autres choses au sein de la communauté Easy French. Axel, est-ce que tu veux bien te présenter en quelques mots ? Axel: [0:39] Bien sûr, je suis Axel, j'ai 22 ans, ça fait quelques mois que je travaille pour Hélène et Judith au sein d'Easy French. Je suis très heureux, on ne m'a pas du tout forcé à dire ça. Et essentiellement, je donne des cours de français pour les étrangers. Et aussi, je fais des choses à côté, comme écrire, lire, écouter beaucoup de musiques qui ne sont pas de mon âge, selon Judith. Judith: [1:07] Et tout ça, on aura l'occasion d'en reparler au fil de cet épisode. Le sujet de la semaine Judith: [1:18] Pour commencer, Axel, pour essayer de mieux te connaître, est-ce que tu peux nous raconter un peu ton parcours et notamment ton parcours scolaire, les études que tu as faites ? Axel: [1:31] Ça va être très amusant parce que ce n'est pas très chaotique, mais c'est très marrant. Comme tu sais, pour le bac, tu choisis ta spécialité. Donc, tu pouvais faire littéraire, scientifique, économique et sociale. Mon frère a fait Scientifique. Je n'aimais pas du tout les gens qu'il côtoyait. Ma demi-sœur a fait Economique et Social. Je n'ai pas du tout aimé les gens qu'ellecôtoyait. Je n'aimais pas du tout les matières. Donc, je me suis dit, tiens, pourquoi pas aller en Littéraire ? Donc, j'y suis allé. Ça m'a plu. Et ensuite, pour l'université, je voulais faire une fac de droit. Mais il y avait un formulaire à remplir. Judith: [2:03] Et tu n'aimes pas les formulaires. Axel: [2:05] Je déteste les formulaires, donc je n'ai pas postulé et je suis allé en Lettres Modernes à Bordeaux. Et ensuite, on m'a parlé d'un master qui était le master de création littéraire auquel j'ai candidaté, auquel j'ai été pris et que je viens d'avoir il y a deux semaines à peine. Support Easy French and get interactive transcripts, live vocabulary and bonus content for all our episodes: easyfrench.fm/membership
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Bienvenue les amis ! The Easy French podcast was made for you if you love learning French while entertaining yourself with funny and educational content. In it, we explore cultural and day-to-day topics in a light-hearted way. While listening to us, you will learn tons of French expressions, phrases, and even slang to help you grasp French as spoken by the locals! And because we love interacting with French learners, we will also answer your questions and invite you to send us voice messages that may be broadcasted on the show! And for those who want to jump to the next level and become members, for each and every episode, we prepare full transcripts, a fantastic vocabulary helper that translates the most difficult words as you hear them, and bonus content so that our discussion never comes to an end!
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